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Mon enfant dort, mais moi non : quand le sommeil des parents reste cassé

Résumé


Votre enfant dort, mais votre sommeil reste fragile ? Cet article explique pourquoi le sommeil parental peut rester perturbé des années, surtout chez les mères. Déstructuration, charge mentale nocturne, insomnie installée : on fait le point, et on vous donne trois pistes simples pour commencer à réparer.


Mère épuisée éveillée la nuit pendant que son bébé dort, représentant les troubles du sommeil des parents après la naissance
Quand l’enfant dort, mais que le sommeil des parents reste en miettes. Une réalité invisible, pourtant si fréquente.

Sommaire

  • Mon expérience : quand le vrai problème a commencé après les nuits complètes

  • Un phénomène plus fréquent qu’on ne le croit

  • Pourquoi le sommeil des parents reste cassé

  • Le sommeil des mères : une histoire de fragmentation

  • Le mythe de la vigilance maternelle

  • Fatigue, charge mentale… et risque d’épuisement sur la durée

  • Et si on commençait à réparer ? Trois pistes pour retrouver un meilleur sommeil parental

  • Conclusion : non, le sommeil des parents ne revient pas toujours tout seul

  • Foire aux questions – Le sommeil des parents



“Ma fille a fait ses nuits très tôt. Et pourtant, c’est à ce moment-là que mes nuits à moi se sont effondrées.”

Le sommeil des parents est souvent vu comme un problème temporaire. On pense qu’une fois que l’enfant dort, tout rentre dans l’ordre.Mais dans les faits, le sommeil des parents se déstructure souvent durablement. Et il ne revient pas “tout seul”. Parfois même, il se dégrade avec le temps.


Mon expérience : quand le vrai problème a commencé après les nuits complètes

J’ai longtemps cru que tout allait s’arranger. Que mes insomnies étaient “dans ma tête”. Que je restais à l’écoute, aux aguets.Mais non.

Ce n’était pas de la vigilance. C’était une dérégulation. Mon sommeil avait été mis à mal, abîmé, comme désynchronisé.

Il ne suffisait pas que ma fille dorme pour que mon système veille/sommeil fonctionne à nouveau.Il fallait rééduquer ce sommeil, le reconstruire.


Un phénomène plus fréquent qu’on ne le croit

Dans mon cabinet, j’entends souvent cette phrase :

“Mon enfant a grandi, mais mon sommeil n’est jamais redevenu comme avant.”

Et ce ne sont pas toujours de jeunes parents : certaines personnes viennent me voir à 50, 60, 70 ans, et me disent :

“Je crois que tout a commencé à ce moment-là. Depuis, je n’ai plus jamais vraiment bien dormi.”

Pourquoi le sommeil des parents reste cassé


Même quand les enfants font leurs nuits, les réveils ne disparaissent jamais totalement. Cauchemars, angoisses, maladies, phases de croissance…

Et quand on a deux enfants, ou trois, la période de déstructuration du sommeil parental s’allonge encore.

Résultat : le sommeil n’est plus jamais vraiment profond, jamais vraiment stable.

Et quand il l’était déjà fragile avant, ça peut suffire à faire basculer dans une insomnie installée.


Le sommeil des mères : une histoire de fragmentation


Quand on parle de “sommeil des parents”, on parle bien souvent… du sommeil des mères.

Les chiffres sont sans appel : dans la majorité des foyers, ce sont encore les femmes qui assurent la majorité des réveils nocturnes, même lorsqu’elles travaillent à plein temps.

  • Une étude de l’Université du Michigan a montré que les mères sont 2,5 fois plus susceptibles que les pères de se lever la nuit pour s’occuper des enfants, avec des interruptions de sommeil plus longues (44 minutes en moyenne contre 30 pour les pères).

  • L’Université McGill a montré que plus une femme a d’enfants, plus son sommeil est fragmenté, alors que le nombre d’enfants n’impacte pas le sommeil des pères.

  • Une autre étude a indiqué qu’à chaque enfant supplémentaire, les chances de dormir au moins six heures par nuit chutent de 50 %… uniquement chez les femmes.


Ces réveils répétés finissent par s’accumuler. Et pour beaucoup de femmes, le sommeil ne se répare jamais complètement.

Plus tard dans la vie, la ménopause vient souvent fragiliser davantage un sommeil déjà mis à mal : bouffées de chaleur, réveils nocturnes, baisse naturelle de la mélatonine.

Certaines femmes arrivent dans cette période déjà épuisées, avec un sommeil bancal hérité de leurs années de maternité.

Et pour elles, c’est comme un deuxième coup porté au sommeil. Une nouvelle fracture, sur un terrain déjà fragilisé.

C’est aussi pour ça que je reçois 75 % de femmes en consultation.Parce que le sommeil féminin suit une trajectoire particulière, marquée par des étapes de vie qui le déstructurent, parfois en profondeur. Et parce que ce sommeil-là mérite qu’on le considère autrement.



Le mythe de la vigilance maternelle

On m’a souvent dit :

“Tu es trop à l’écoute, tu n’arrives pas à lâcher.”

Mais ce n’est pas ça. Ce n’est pas une affaire psychologique.

Même quand mon conjoint prenait le relais, je ne dormais pas mieux.

Ce n’est pas une peur, c’est un dérèglement du système veille/sommeil.Et ce dérèglement, il faut le réparer.


Fatigue, charge mentale… et risque d’épuisement sur la durée

Quand on est parent, on continue à travailler, à faire tourner la maison, à prendre soin de ses enfants.Mais avec moins de sommeil.

Et plus le manque de sommeil dure, plus la fatigue s’installe.

La fatigue, ce n’est pas qu’un passage. C’est une dette. Et une dette qui s’aggrave peut finir en burn-out.

Burn-out parental, professionnel… ou les deux.


Et si on commençait à réparer ? Trois pistes pour retrouver un meilleur sommeil parental


Même si le sommeil ne revient pas tout seul, il existe des leviers simples pour amorcer un changement, même quand on est encore fatigué, surchargé, ou qu’on croit que “c’est trop tard”.


1. Stabilisez vos horaires de leverMême si vous vous endormez tard ou mal, se lever tous les jours à la même heure est une façon de resynchroniser lentement votre horloge interne. C’est un des piliers de la rééducation du sommeil.


2. Ne restez pas figé·e dans le lit. Si vous tournez en rond plus de 20 minutes sans vous rendormir, levez-vous doucement, changez de pièce, et faites une activité calme (lire, écouter un podcast doux, colorier…). Cela aide le cerveau à ne pas associer le lit à l’éveil et à la frustration.

3. Créez un sas entre votre journée et votre nuitUne routine de 30 à 60 minutes avant de vous coucher, sans écran ni charge mentale, permet de dire clairement à votre cerveau : “c’est l’heure de se mettre en veille.” Ce sas est souvent négligé… mais très efficace.

Ces trois pistes ne suffisent pas à tout réparer. Mais elles ouvrent une porte. Et parfois, c’est tout ce qu’il faut pour sortir du sentiment d’impuissance.

Conclusion : non, le sommeil des parents ne revient pas toujours tout seul

Si vous avez l’impression que vous ne récupérez pas, que vos nuits sont restées bancales malgré les années…

Ce n’est pas que vous faites mal. Ce n’est pas que vous êtes encore trop “vigilant·e”.

C’est que votre sommeil a besoin d’un vrai coup de main pour revenir.

Et c’est justement ce que je propose dans mon accompagnement :un travail de fond pour reconstruire un sommeil solide, même des années après.


Foire aux questions – Le sommeil des parents


Pourquoi je dors mal alors que mon enfant fait ses nuits ?

Parce que le sommeil ne revient pas “tout seul”. Chez certains parents, surtout les mères, le sommeil a été tellement perturbé qu’il s’est désynchronisé. Ce n’est pas une question de vigilance ou de volonté, c’est souvent une dérégulation hormonale et nerveuse qui nécessite une rééducation.


Est-ce que l’insomnie des parents passe avec le temps ?

Parfois, oui. Mais souvent, non. Certaines personnes gardent un sommeil fragile pendant des années, ou développent une vraie insomnie chronique. Ce n’est pas irréversible, mais cela demande des ajustements précis et durables.


Pourquoi les femmes sont-elles plus touchées ?

Parce qu’elles assurent encore majoritairement les réveils nocturnes, même quand elles travaillent à temps plein. Et parce qu’à la ménopause, le sommeil féminin devient naturellement plus instable. Il y a donc deux “chocs” dans l’histoire du sommeil des femmes : la maternité, puis la ménopause.


Est-ce qu’il existe des solutions naturelles pour retrouver un bon sommeil ?

Oui, et c’est ce que je propose dans mes accompagnements : reconstruire un rythme, réactiver la mélatonine naturelle, ajuster les comportements de jour et de nuit. Il ne s’agit pas de “techniques miracles”, mais d’un travail sur-mesure pour réapprendre à dormir profondément.



Et si vous sentez que vous avez besoin d’un accompagnement plus personnalisé, je vous propose un premier échange gratuit de 10 minutes : un temps court mais précieux, pour voir ensemble si je peux vous aider.

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